Après avoir dressé un bilan de vingt années de politique d'intégration, le rapporteur présente un état des lieux au sein des métiers du ministère de l'intérieur. Puis il propose une dizaine de mesures, notamment la nomination d'un "directeur de l'égalité des chances" au sein du ministère de l'Intérieur, la mise en place d'un outil statistique des origines, l'adaptation des méthodes de recrutement pour favoriser les "minorités visibles" et la création de brigades anti-discriminations au sein des commissariats ou des postes de gendarmerie.

Le mot intégration s'est fané pour cause de trop d'inconsistance. Il ne correspond plus aux enjeux contemporains dans les quartiers sensibles. Il a fait son temps. On pourrait ajouter qu'il a été astucieusement manipulé par les différentes tendances politiques pour servir des discours plats, sans obligation d'engagements pour ceux qui les tenaient et que ces derniers ont fini de galvauder le sens qu'il véhiculait. (Extrait de la conclusion)

Ouvrage consacré à l'histoire de ces enfants qui ont grandi en banlieue dans les années 70-80. Ce livre est le fruit d'une série d'entretiens menés auprès des "grands frêres", de celles et ceux qui s'en sont sortis.

Une distance se crée de plus en plus entre les habitants des banlieues dites sensibles et le reste de la ville, une distance plus mentale que géographique et qui amène les habitants de ces deux espaces à ne plus se comprendre. Cet essai propose des réponses sociales, médiation, présence éducative, pédagogie et montre comment les quartiers s'enferment dans leurs particularismes.

La vie suit son cours à la cité des Pâquerettes où le gardien à jambe de bois ne sait plus comment s'y prendre avec les mômes qui crachent par terre, insultent les mémés et s'adonnent à différentes joutes verbales et physiques jusqu'au jour où... Une tranche de vie dans une cité de banlieue...

Histoire du quartier de la place de Lyon, quartier immigré et populaire appelé le Triangle du crime, considéré comme un foyer d'infection et de délinquance. Aujourd'hui s'est opérée une reconquête qui a consisté à rendre la place du Pont à la fluidité.

Parler de la langue de la banlieue expose les chercheurs et journalistes à des risques de généralisation et caractérisation abusives et de positivation idéologique. L'utilisation de ce code linguistique relève d'une volonté d'affirmer une identité de groupe (le parler des "mecs") ou de choix individuels (face à la langue de l'école). Au total, la langue des banlieues apparaît plus comme un élément supplémentaire de stigmatisation et un facteur d'enfermement que comme une marque de créativité.

Comme dans Le gone du chaâbat, Azouz Begag mèle avec bonheur le tragique et le comique, avec un sens de l'autodérision qui fait de ce roman un véritable enchantement. Au réalisme cru - la description du bordel de Sétif est un morceau d'anthologie - se conjugue un suspens qui donne au récit une allure de polar social. Farid parviendra-t-il enfin à attirer le regard de la belle Anna. Réussira-t-il à apitoyer les fonctionnaires de l'ambassade d'Algérie pour qu'ils l'aident à acheminer ses dons vers le pays. Echappera-t-il aux serres onctueuses de Sid-Ahmed le commerçant-charlatan de Vaulx-en-Velin, qui tente sournoisement de lui donner sa fille, la languide Anifa aux seins généreux.

Les auteurs analysent les risques d'éclatement du modèle d'intégration individuelle à la française par une observation de terrain dans le quartier des grandes villes, par le témoignage d'habitants, ainsi qu'au travers de l'analyse de la presse. Sont ainsi examinés l'actualité médiatique de la violence urbaine et ses interprétations; la ville et ses ripostes à la violence : insécurité, délinquance, sentiment d'exclusion sociale; le processus d'exclusion définitive de certains jeunes : chômage, drogue, et désocialisation, dans la famille aussi; le processus d'ethnocentrisme accentuant la rupture mais exploité au travers de ce que les auteurs appellent la «discrimination positive» : animateurs, médiateurs, islam, télévision. Le diagnostic des auteurs est qu'il est urgent de «reconstruire la ville dans les quartiers».

Les auteurs analysent la violence commise par les jeunes de la banlieue lyonnaise et leur signification, ainsi que l'évolution de l'attitude des habitants de ces quartiers : sentiment d'insécurité, auto-défense, repli communautaire ou stratégie d'évitement, ethnisation du contrôle social.

Les transports jouent un rôle capital dans la vie quotidienne des immigrés voués à la vie dans les banlieues. Le vécu quotidien des déplacements nous conduit au coeur des problèmes d'intégration. L'auteur donne la parole aux immigrés pour nous dire comment ils ressentent ce que leur font vivre ces déplacements entre ville et banlieue, entre le monde du travail, les lieux de consommation et ces habitats qui ressemblent si souvent à des ghettos. Le terrain choisi a été Vaulx-en-Velin. A la lecture de leurs propos, on comprend mieux pourquoi les flammes ont embrasé le Mas-du-Taureau en octobre 1990. (résumé éditeur).

Enquête de l'auteur dans la banlieue lyonnaise pour comprendre les causes de la violence des jeunes dûe essentiellement à une concentration géographique de l'exclusion sociale et à une politique urbaine insuffisante qui se traduit par une ségrégation spatiale.

La notion d'intégration est devenue le corollaire obligé de celle d'immigration. Deux chercheurs français dits d'origine maghrébine interrogent ces notions à travers une restitution du cheminement des travailleurs Maghrébins venus en France et de ce que peuvent en percevoir leurs enfants. Les uns et les autres sont assignés à une redéfinition identitaire, entreprise hautement incertaine quand un contexte social, le plus souvent discriminant, transforme ces écarts d'identité en identités marginales.

Les émeutes de Vaulx-en-Velin, début octobre 1990, n'ont mobilisé que les jeunes issus de l'immigration, confinés dans des espaces sociaux vidés de toute espérance individuelle et collective. Autopsie d'une révolte et de la rage au coeur des enfants de l'échec scolaire, du chômage, de l'exclusion sociale et de la relégation urbaine.